Tours et détours autour de ma Didi
Il y a des personnes qui font partie de nos vies de fait. Nos parents, nos soeurs, nos frère, notre famille au sens large, fait partie de nous, de fait.
Ce ne sont pas des gens que l'on choisit. Ils s'imposent ou pas d'eux même et l'on compose ou pas avec eux.
Et il y a des personnes qui font partie de nos vie car nous avons décidé de leur en laisser un bout. On leur ouvre notre porte, chacun y amène ce qu'il peut, ce qu'il veut au gré des circonstances heureuses ou pas. Les amis, les collègues, les voisins, les rencontres de passage...
Et dans ma vie il y a une personne qui a réussit par je ne sais quel équilibre a être de ces deux catégories. Aucun lien de sang ne nous unit. On ne s'est pas vraiment choisit non plus. C'est une histoire commune. C'est notre vie commune qui a créée ce lien que je crois indéfectible. Notre relation est hors temps, hors circonstances,hors champ.
Je l'ai rencontré à l'âge où les souvenirs se construisent à peine, tout du moins à l'âge où les premiers que j'ai font surface. Mon plus loin souvenir : Un tricycle jaune avec une benne en fer qui tombe et fait du bruit quand je roule avec. Déjà quand ce tricycle existait, elle était là, dans ma vie.
Elle a été une soeur et même plus. Comment appelle t'on quelqu'un avec qui l'on vit sans habiter dans la même maison, avec laquelle on est chaque jour d'école durant dix ans assise côte à côte, avec laquelle on est dès que le temps nous le permettait ?
Bien sûr est arrivé, à l'adolescence, le détachement, l'envie de couper ce cordon ombilical qu'il y avait entre nous.
Deux voies complètement différentes se sont alors tracées.
L'une avec une belle première page de magazine "l'homme, la femme à son bras, les deux enfants, le petit appartement et le joli travail de monsieur".
L'autre pleine de découverte, qui voyage à l'autre bout du monde, voit chaque continent et en revient aussi remplie que vidée. Qui reprend sa vie ici, avec ses horaires décalés, sa miriades d'amis et son agenda toujours booké.
Mais jamais le fil ne s'est rompue, même quand l'incompréhension était là. Même quand Didi m'a envoyé valser, mes états d'âmes et moi même "Bouge toi ! Personne le fera à ta place !"
Aujourd'hui je peux dire que ce bout de femme, grande folle montée sur 220 volts, grande gueule remplie d'amour, si forte en apparence, tellement fragile à l'intérieur. Ce bout de femme, c'est ma soeur de coeur, mon amitié fraternelle.
Alors pour unir ce tout. Pour qu'elle sache, à un moment où l'on se voyait finalement peu, que je l'aime. Je lui ai demandé d'être la marraine de pas-8-ans, c'était il y a pas 8 ans. Ces mots sont toujours restés des mots car étant athée, il parraissait incongrue de faire baptiser mes fils. Il y aurait fallu faire un baptême civil mais à ce moment là ma globe trotteuse était à l'autre bout de l'Europe. Mais c'était un peu comme un pacte. Une pierre en plus à l'édifice de notre histoire commune.
Hier, après une journée éreintante. Ma Didi, la seule femme à qui je peux dire "ma chérie" sans que ça me semble cul-cul et puérile (car oui quand je l'entend ailleurs ça me semble ridicule et pathétique...)nous a dit de passer chez elle, chez elle qui en ce moment n'est autre que chez ses parents. La maison de mon enfance puisque la mienne, celle de mes parents, à été vendue il y a bien longtemps mais de sa terrasse à elle, je peux la voir. C'est un simple portillon qui séparait nos deux univers.
Bref quand je suis arrivée, avec mes princes. Il y avait des personnes que je ne connaissais pas. Et quand elle a fait les présentations, c'est bien son filleul qu'elle a dit pour parler de pas-8-ans, aussi anodin que cela puisse être pour d'autre, cette petite phrase m'a touchée, m'a fait du bien, c'était un petit morceau de coton sur lequel se lover après cette dure journée.
/https%3A%2F%2Fassets.over-blog.com%2Ft%2Fcedistic%2Fcamera.png)