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Tours et détours
21 mars 2011

Tours et détours autour du week end

Cette fin de semaine a été plutôt chargée pourrait on dire.

D'abord j'ai vu Stranger, que je décide de rebaptiser Pacco, sûrement parce que j'avais lu ça toute la journée avant de le voir, bien que la ressemblance ne soit pas frappante !

Bref toujours est-il que j'ai passé une très bonne soirée en compagnie de Pacco et de quelques uns de ses amis. Nous avons été tous les deux manger un bout, dans "The" rue des petits bouchons Lyonnais, nous avons beaucoup parlé (lui surtout), nous avons rit (je suis particulièrement bon public) et nous sommes rentrés écouter un peu de musique accompagnée d'un bon verre de vin.

Cette soirée m'a fait du bien. Tout était naturel, simple, sans hésitation ou silence parfois pesant lorsque l'on sait, qu'on ne se voit pas forcément de manière "innocente". C'était Pacco et Aubep' comme d'habitude, avec en plus, cette trame de fond de la sortie en tête à tête, le dernier verre de vin passé les douze coups de minuit et les gestes plus familiers qu'à l'accoutumée.

Mais parfois, le simple fait de se sentir femme, la douceur d'une main qui effleure une épaule, la caresse d'un regard, la force des corps, le fait d'être deux, juste un instant. C'est tout ce que Pacco m'a donné, ce vendredi soir et que, je crois, lui avoir rendue aussi.

Deux être en besoin d'affect, qui le savent et se partagent.

J'ai repris la route après avoir passé la journée avec une amie. Dans la voiture, j'étais bien, contente même. Le soir, je recevais du monde à la maison. Mes soeurs, leur homme respectif et un ami. J'étais enjouée, fatiguée mais de bonne humeur. Lors d'un bref moment sans oreilles masculines à l'âffut, je fais un rapide résumé de ma soirée de la veille puisque la grande s'encquiérait de savoir comment elle s'était déroulée.

C'est à ce moment là que mon caractère me joue des tours. Je suis parfois un livre ouvert. Je parle sans trop de retenue aux personnes que j'estime, que j'apprécie, que j'aime. Sauf que l'on peut parler de tout mais pas avec tout le monde. Car même si la grande (soeur) ne ferait pas les mêmes choix que moi, je sais qu'elle ne me jugera pas. Ce qui n'est pas le cas de la petite (toujours soeur) pour qui le tact et la diplomatie sont des vertues plus qu'étrangères...

Elle a levé les yeux au ciel, mi-choquée, mi-blasée. A lancé une petite phrase du type "Toujours en train de sortir" ou "Tu dois être désespérée..." Enfin un truc pas vraiment fait pour être agréable à entendre... Une fois tout le monde rentré, après avoir reçu un petit sms de Pacco, après avoir débarrassé le salon. Je suis allée m'allonger pour enfin pouvoir repenser toute seule. Juste avec moi et mes souvenirs tout frais.

J'ai été mal à l'aise quand la petite a eu cette réaction, puis j'ai été blessée et finalement c'est la colère qui a pris le dessus. Alors j'ai compris aussi que, non, décidement, même si je l'aime, même si je suis proche d'elle, il y a un fossé entre nous qui fait que je ne peux pas parler de tout avec elle et encore moins lorsque cela concerne mes choix de vie. Nos vies ont été bien différentes par certains aspects et bien que nous soyons de la même famille, nous n'avons pas la même histoire. Difficile d'expliquer à une petite fille dorlotée par sa mère, privilège de benjamine, choyée par les hommes de sa vie, n'ayant pas d'enfants, ayant un caractère volontaire, qu'effectivement ma vision, à moi, de la vie n'est pas du même ordre.

Ma vie n'est certes pas aussi lisse que la sienne. Peut être moins conventionnelle.

Je sais que ce n'était pas pour faire mal qu'elle a réagit ainsi, que ce n'est pas du désamour de sa part. Elle voudrait pour moi, que je rencontre, un homme bien, qui saurait trouver sa place dans ma vie, une idylle au gôut de roman fleur bleue, qu'elle vit un peu elle même avec son homme, leur maison, leur passion, leur boulot, leur chien et leur projets d'avenir.

Comment lui expliquer, à elle, que MCPAM m'a marqué au fer rouge, que sûrement Peyrac me donne des frissons car je ne peux que l'effleurer, il n'est pas accessible, pas de danger de se faire du mal dans une vraie relation.

J'ai compris un peu mieux tout ça l'autre jour. Déjà quand Mzelle Conscience m'a dit que je ne pourrais rencontrer personne tant que je n'étais pas ouverte à ça. Je me suis offusquée "Comment ne pourrais-je pas avoir envie de tomber dans ce tourbillon d'amour ?". Sauf qu'effectivement je ne suis pas prête à ça. Lorsque l'on me demande si j'ai quelqu'un dans ma vie, si j'ai envie de rencontrer quelqu'un, (car vous n'imaginez pas, vous qui êtes en couple, la pression que l'on peut nous mettre lorsque l'on ne l'est pas, nous, en couple, je répond souvent que oui je ne serais pas contre l'idée mais que je ne veux pas faire entrer quelqu'un chez moi.

Je me suis entendue le dire l'autre jour.

Je ne veux pas faire entrer quelqu'un chez moi.

J'ai encore peur donc, car c'est chez moi, dans ma maison, que la main dite de l'amour s'est transformée en une autre.

La petite ne peut pas comprendre. La grande non plus, mais elle sait. Elle m'a vu, un soir de Novembre. Une nuit de Novembre. Sonnée à sa porte. Elle a vu mon regard ce jour là. Elle a vu mes princes avec moi. Elle n'a pas dit un mot. Elle a mélanger ces larmes au miennes. Elle a regardé les marques. Elle a veillé sur mon sommeil. Elle a été ma mère à qui je n'ai pas pu dire, à qui je ne pourrais jamais dire.

 Alors, non, elle ne peut pas se mettre tout à fait dans ma position mais je sais qu'elle ne jugera pas mes choix.

 

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Commentaires
M
Merci pour cette promenade par chez moi et ces jolis compliments. Je m'en vais me ballader du côté d'une maman, qui dit on lit ;)
M
Hello, <br /> <br /> Je suis une promeneuse passée aujourd'hui...qui repassera demain lire ce qui me manque à lire, mais qui tenait quand même à dire qu'elle est passé et qu'elle aime ce qui est écrit.<br /> Les mots justes, le ton...tout.
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